LA SORTIE DE CRISE A MADAGASCAR

mardi 8 novembre 2011

Madagascar connait une crise politique depuis presque trois ans. La grande Ile vit dans une transition dont Monsieur Andry Nirina RAJOELINA est le Président de la Haute Autorité de la Transition.

Présidents Zafy et Ravalomanana


Les trois pouvoirs se rencontrent au sein de la transition. Nous avons un Exécutif bicéphale composé par un Président de la Haute Autorité de la Transition, Chef de l’Etat et un Premier Ministre, Chef du Gouvernement. Il est nommé par Le Président de la Haute Autorité de la Transition. L’Exécutif est chargé de conduire le pays vers la quatrième République.

Le Parlement de la Transition est bicaméral. La chambre basse est composée par le Conseil Supérieur de la Transition dirigé par le Président du Conseil Supérieur de la Transition. Les Conseillers Supérieurs de la Transition (CST) sont désignés et non élus. Ils sont les Sénateurs de la Transition. Pour la chambre basse, elle se compose des Congrès  de la Transition(CT). Ils sont aussi désignés et sont l’équivalent des Députés s’ils ont été élus. Le Parlement composé par les CST et les CT exercent le pouvoir législatif au sein de la Transition.

Le pouvoir judiciaire est exercé par les différentes juridictions : Haute Cour Constitutionnelle,…

Actuellement, la crise est en phase d’être résolue suite à l’aide de la Communauté Internationale par le biais de la Troika de la SADC et la bonne volonté des acteurs politiques malagasy. Une feuille de route de sortie de crise a été signée par ces acteurs politiques malagasy à l’Hôtel Le Paon d’Or Ivato le 17 Septembre 2011, sous l’égide de la Troika dirigé par le Vice-Ministre Sud-Africain chargé de la Coopération Internationale Marius Fransman. La mouvance politique de l’ancien Président Didier RATSIRAKA n’a pas signé la Feuille de Route de sortie de crise qui est en quelque sorte un accord politique entre les différentes parties prenantes au processus de sortie de crise. Elle réclame la réunion au sommet des quatre chefs de files.

Suite à la mise en œuvre de la Feuille de Route signée par tous les acteurs politiques malagasy de bonne volonté, un Premier Ministre de consensus est nommé par Le Président de la Haute Autorité de la Transition, en la personne de Monsieur Omer Jean BERIZIKY, sur proposition de la mouvance politique ZAFY Albert qui est une mouvance de l’opposition.

Président HAT et Nouveau PM


Soulignons en passant que la transition a eu quatre Premiers Ministres jusqu’à ce jour. Il y a au début de la transition le Premier Ministre MONJA Roindefo Zafitsimivalo. Il a été remplacé à la tête du Gouvernement fin 2009 par le Professeur Eugène MANGALAZA, suite à la mise en œuvre de l’Accord d’Addis-Abeba. Le Professeur Eugène MANGALAZA, 2è Premier Ministre de la Transition, n’a pas pu former son  gouvernement. Un troisième Premier Ministre, en la personne du Général Albert Camille VITAL est nommé par le Président de la Haute Autorité de la Transition, en décembre 2009. Et pour la mise en œuvre de la Feuille de Route de Sortie de Crise, Mr. Omer Jean BERIZIKY, quatrième Premier Ministre de la Transition, est nommé.

Le Premier Ministre de consensus Omer Jean BERIZIKY, après passation de service avec le Premier Ministre sortant, le Général Albert Camille VITAL, a prit son service à la Primature le 02 Novembre 2011. La passation de service a été faite en présence de tous les ambassadeurs en fonctions à Madagascar. Tous les groupements signataires de la Feuille de Route, à l’exception de la mouvance Ravalomanana et l’UAMAD-MONIMA, étaient présents. Etaient également présents, la société civile malagasy. La mouvance Ratsiraka, non signataire de la Feuille de Route était aussi absente à la cérémonie.

Le nouveau Premier Ministre de la transition a pour charge de former un gouvernement d’union nationale et de mener le pays vers la quatrième République suite à l’organisation d’élections libres, crédibles, transparentes et acceptées par tous. Il a déclaré dans son discours officiel qu’à partir du moment où il est désigné Premier Ministre de consensus, il n’appartient plus à aucun parti politique, à aucune mouvance ; il appartient seulement à la Nation malagasy et son chef est la feuille de route.

Le Premier Ministre Omer Jean BERIZIKY a le soutien de la Communauté Internationale. Toujours dans son discours officiel, il a fait appel cette Communauté Internationale et en particulier à la SADC et l’Union Africaine pour soutenir Madagascar dans le processus de sortie de crise. De plus, il exhorte la mobilisation de tous les Malagasy, dans l’esprit du « Fihavanana » et de la réconciliation nationale.

Toutefois, la nomination du Premier Ministre de consensus Omer Jean BERIZIKY est contestée par les mouvances Ratsiraka et Ravalomanana. La mouvance Ravalomanana dit se retirer de la Feuille de Route de sortie de crise. Le 05 Novembre 2011, depuis sa terre d’exile Afrique du Sud, l’ex- Président Marc RAVALOMANANA déclare ne pas participer au gouvernement du Premier Ministre de consensus Omer Jean BERIZIKY car sa nomination est en contradiction de l’article 5 de la Feuille de Route stipulant que le Premier Ministre de la transition ne doit pas être issu d’une plate-forme soutenant le Président de Transition Andry Nirina RAJOELINA. L’ex-Président Marc RAVALOMANANA ordonne à sa mouvance de ne pas entrer dans le gouvernement d’Union Nationale du Premier Ministre de consensus Omer Jean BERIZIKY. La mouvance RATSIRAKA n’y participera pas également. Les mouvances RATSIRAKA et RAVALOMANANA ne proposeront pas des noms pour le gouvernement d’Union Nationale, le CST et le CT de la Transition.

Pour plus de consensualité, le Président de la Haute Autorité de la Transition a annoncé à la troika, par l’intermédiaire d’un message, la création de deux postes de Vice-Premier, pour l’opposition, au sein du gouvernement d’Union Nationale. En réponse, la SADC salue le Président de la Haute Autorité de la Transition pour « son engagement à faire avancer Madagascar dans la bonne direction. » Cela signifie que la Communauté Internationale, par le biais de la SADC, fait confiance au Président de la Haute Autorité de la Transition Andry Nirina RAJOELINA, pour mener Madagascar vers le retour à l’ordre constitutionnel.

De tout ce qui précède, il y a lieu d’affirmer que, malgré le refus de certains politiciens de l’opposition de reconnaitre en Monsieur Omer Jean BERIZIKY le Premier Ministre de consensus, la troika maintient sa nomination à ce poste. Par conséquent, le nouveau Premier Ministre de consensus à le soutien de la Communauté Internationale, tandis que l’opposition est désavouée par ladite Communauté.

école madagascar;people.fr


A l’heure où nous publions ce message, le Premier Ministre de consensus continue les consultations et reçoit la liste des ministrables proposés par les entités signataires de la Feuille de route : Arema, les As, Escopol, HPM, MDM, MONIMA, TGV, UDR-C, depuis le Jeudi 03 Novembre 2011. La grande majorité de la population malagasy attend donc, avec impatience, la formation de ce gouvernement d’Union Nationale, marquant le retour à la normalité constitutionnelle et ayant l’aval et le soutien de la Communauté Internationale ; marquant également le début de la fin de la crise qui n’a que trop duré.



LES TECHNIQUES DE LA CONDUITE D’UNE CLASSE

lundi 7 novembre 2011

L’Enseignement, comme tout autre métier s’apprend. La possession d’un diplôme, aussi haut qu’il soit, allant du Certificat d’Etudes Primaires Elémentaires au Doctorat, ne suffirait pas pour l’exercer car la carrière d’enseignant requiert une certaine formation spécialisée : la conduite d’une classe avec toutes ses techniques y tient une place importante.

1. L’enseignement collectif :

instituteurs madagascar;zahana.org


A chaque fois qu’un enseignant vient dans sa classe dispensé un enseignement, devant lui, il trouve toujours, non un individu, mais un groupe classe. Par conséquent, son enseignement est forcément collectif. Il doit toujours y penser à chaque action pédagogique envisagée (mettre toute la classe sur un même pied d’égalité, savoir bien doser les blâmes et outrages faits à un élève devant ses camarades).

écoliers madagascar;unesco.org


2. Les techniques d’expression :

Un enseignant est un personnage chargé de transmettre des messages. De ce fait, il lui est nécessaire de bien maitriser l’usage des moyens utiles à la bonne transmission de ses savoirs : maitrise de la parole, du tableau-noir.

2.1. La parole :

La parole est un outil très important pour l’enseignant, en ce sens qu’aucune action pédagogique ne se fait sans elle, soit sous forme orale, soit sous sa forme écrite. D’où la nécessité impérieuse de la soigner (il ne faut pas parler n’importe quoi,…). Le soin du langage doit être l’un des grands soucis du maitre :
-il doit soigner la tenue du langage (précision du langage, pas de mots argots,… : un mot mal choisit pourrait induire certains élèves en erreur,  présentait aussi un risque de blocage à un certain niveau de sa démarche intellectuelle ;
-il doit aussi soigner le coté artistique du langage : maitrise de l’art oratoire. Pour mieux faire passer le message, il faut de la clarté dans la parole, dans l’articulation des mots. Il faut respecter le rythme (ni trop lent, ni trop rapide) ;
-le respect du ton pour éviter la monotonie.

écoliers madagascar;afd.fr


2.2. Le tableau-noir :

Soutient le maitre dans ses soucis de clarté. Il lui rend service dans la bonne transmission des messages :
-il garde l’essentiel de ce que dit le maitre ;
-il sert d’aide-mémoire visuel  aux apprenants ;
-il devait être tenu au propre avant la classe et divisé en trois colonnes pendant le cours. Dans la première colonne se trouve le plan du cours, dans la deuxième colonne, l’essentiel du cours et dans la troisième, les démonstrations.

Le maitre doit se tenir de manière à ne pas cacher à son auditoire ce qu’il est en train d’écrire. Cette position lui permet toujours de tenir contacte avec les élèves.

3. Les techniques d’action pédagogique :

Cette partie est composée de trois étapes principales.

écoliers madagascar;unicef.org


3.1. La prise de contact :

Le cours doit toujours commencer par ce point qui reste un acte pédagogique important. Il comporte deux petites étapes : l’appel et l’interrogation initiale.

3.1.1. L’appel :

C’est un repérage des absents. Chaque élève étant un outil pédagogique pour le maitre, il est nécessaire de connaitre quel genre d’outil va-t-il lui manquer ce jour. Ainsi, il saura d’avance la température à laquelle sera chauffée l’ambiance du groupe classe sans la présence d’un tel et tel élève.

3.1.2. L’interrogation initiale :

Il s’agit de tester les élèves sur la leçon précédente pour savoir si les élèves l’ont comprise et s’ils ont appris leurs leçons.

3.2. La leçon du jour :

Après l’appel et l’interrogation, vient ensuite la leçon du jour. Dès le départ, ayez toujours présente à l’esprit, les idées psychologiques suivantes :
-les jeunes sont des jeunes ;
-les enfants sont des enfants.
Par conséquent ils ont leurs démarches intellectuelles propres à eux différentes de celles des adultes.
Ainsi, allez toujours du concret à l’abstrait. N’oubliez pas de leur révéler l’utilisation dans la vie courante des vérités scientifiques que vous leur faites découvrir pour la première fois au cours de la leçon.

Solliciter de l’auditoire des réactions qui pourraient vous aider à animer la classe :
-leur donner une certaine liberté de parole ;
-avoir la patience de les écouter jusqu’au bout de leurs idées ;
-ne jamais rester esclave de sa préparation. Quand les questions viennent en grand nombre, ne refuser pas de répondre, sous prétexte comme le disent certains, de perdre de temps et de laisser hors du sujet. Répondez plutôt à toute les questions qui peuvent vous amener à faire un certain tour d’horizon ; car ainsi, rassurez-vous, vous ne perdez pas votre temps, mais au contraire, vous le gagnez.

L’abondance des exemples et la répétition de vos  explications sous plusieurs formes occasionnées par  les interventions des élèves ne nuiraient pas à la compréhension de votre cours. Le refus de répondre aux questions amènerait les élèves à douter de votre compétence professionnelle.
N’oubliez pas de circuler dans la salle, entre les rangées de table-bancs, pendant le cours, pour pouvoir vérifier si tous les élèves suivent, surtout, ceux du fond et voir si les notes sont bien  prises.

3.3. La séparation :

L’arrêt du cours devrait se faire quelques minutes avant la fin de la leçon. Ainsi, vous avez le temps d’effectuer les actes  pédagogiques très importants qui suivent :
-résumer en bref ce qui a été fait ;
-et éventuellement, donner quelques avis concernant les prochaines classes.

Voilà pour les techniques de la conduite d’une classe. Merci de votre visite !








STRATEGIE III DES VOLEURS DE BŒUFS « MALASO » ET « GA »

dimanche 6 novembre 2011

La stratégie de « miotriky » utilisée par les voleurs de bœufs « MALASO » et « GA » dans le district de Betioky-sud est une étape dont les voleurs de bœufs doivent toujours respecter. Le « miotriky »dans un foret ou dans un village peut durer une nuit ou une journée, c’est selon.

Pourquoi les gens du village ne dénoncent-ils pas aux forces de l’ordre ces « MALASO » et « GA » « miotriky » dans leur village. Pourquoi les « MALASO » et les « GA » n’ont pas peur de se montrer ainsi en public au sein du village.

bezaha fleuve;picasaweb.google.com


Plusieurs réponses peuvent expliquer cette passivité des gens du village. Ils ont peur des représailles pouvant venir des « MALASO » et « GA » en dénonçant ces derniers. Il se peut que parmi les « MALASO » et « GA », il y a un membre de leurs familles. Plusieurs explications peuvent être apportées ici.

Pour les « MALASO » et les « GA », ils n’ont pas besoin de se cacher parce qu’ils n’ont peur de rien. Surtout, si ces voleurs de bœufs sont des « GA ». Leurs désirs, c’est de se mesurer avec les forces de l’ordre car ils ont confiance en leurs grigris « riotsy ». Ils croient fermement qu’en portant avec eux, lors d’un vol de bœufs, leurs « riotsy » (=sorte d’anti-balle provenant d’un sorcier spécialiste en la matière), aucune arme ne peut les tuer.

Moi, personnellement, je pense que c’est le moment le plus propice pour mener une attaque armée contre les voleurs de bœufs « MALASO » et « GA ». C’est le moment où ils peuvent être vulnérables. N’oubliez pas que c’est le moment où ils exigent des villageois la satisfaction de tous leurs désirs.

gendarmes;sencontinent.com


Outre le port du « riotsy », les voleurs de bœufs « MALASO » et « GA », avant le vol, boivent une potion appelée « fandrisiky » (littéralement : ce qui pousse à agir). Un « fandrisiky » est donc un stimulant qui pousse à agir. Ce qui fait qu’après avoir bu le « fandrisiky », les « MALASO » et les « GA » ont perdu tous les sentiments de peur, de pitié. Ils deviennent très viriles, très alertes. Ils sont très fortement poussés vers l’action, vers le vol. Ils ressemblent à des animaux féroces. Ils n’ont la conscience humaine en ce moment là. C’est tout comme les sportifs qui avant la compétition avalent ou boivent des stimulants pour avoir des résultats beaucoup plus performants.

Voilà pour aujourd’hui ! D’autres stratégies vous serons révélées dans ma prochaine publication.