LA SORTIE DE CRISE A MADAGASCAR

mardi 8 novembre 2011

Madagascar connait une crise politique depuis presque trois ans. La grande Ile vit dans une transition dont Monsieur Andry Nirina RAJOELINA est le Président de la Haute Autorité de la Transition.

Présidents Zafy et Ravalomanana


Les trois pouvoirs se rencontrent au sein de la transition. Nous avons un Exécutif bicéphale composé par un Président de la Haute Autorité de la Transition, Chef de l’Etat et un Premier Ministre, Chef du Gouvernement. Il est nommé par Le Président de la Haute Autorité de la Transition. L’Exécutif est chargé de conduire le pays vers la quatrième République.

Le Parlement de la Transition est bicaméral. La chambre basse est composée par le Conseil Supérieur de la Transition dirigé par le Président du Conseil Supérieur de la Transition. Les Conseillers Supérieurs de la Transition (CST) sont désignés et non élus. Ils sont les Sénateurs de la Transition. Pour la chambre basse, elle se compose des Congrès  de la Transition(CT). Ils sont aussi désignés et sont l’équivalent des Députés s’ils ont été élus. Le Parlement composé par les CST et les CT exercent le pouvoir législatif au sein de la Transition.

Le pouvoir judiciaire est exercé par les différentes juridictions : Haute Cour Constitutionnelle,…

Actuellement, la crise est en phase d’être résolue suite à l’aide de la Communauté Internationale par le biais de la Troika de la SADC et la bonne volonté des acteurs politiques malagasy. Une feuille de route de sortie de crise a été signée par ces acteurs politiques malagasy à l’Hôtel Le Paon d’Or Ivato le 17 Septembre 2011, sous l’égide de la Troika dirigé par le Vice-Ministre Sud-Africain chargé de la Coopération Internationale Marius Fransman. La mouvance politique de l’ancien Président Didier RATSIRAKA n’a pas signé la Feuille de Route de sortie de crise qui est en quelque sorte un accord politique entre les différentes parties prenantes au processus de sortie de crise. Elle réclame la réunion au sommet des quatre chefs de files.

Suite à la mise en œuvre de la Feuille de Route signée par tous les acteurs politiques malagasy de bonne volonté, un Premier Ministre de consensus est nommé par Le Président de la Haute Autorité de la Transition, en la personne de Monsieur Omer Jean BERIZIKY, sur proposition de la mouvance politique ZAFY Albert qui est une mouvance de l’opposition.

Président HAT et Nouveau PM


Soulignons en passant que la transition a eu quatre Premiers Ministres jusqu’à ce jour. Il y a au début de la transition le Premier Ministre MONJA Roindefo Zafitsimivalo. Il a été remplacé à la tête du Gouvernement fin 2009 par le Professeur Eugène MANGALAZA, suite à la mise en œuvre de l’Accord d’Addis-Abeba. Le Professeur Eugène MANGALAZA, 2è Premier Ministre de la Transition, n’a pas pu former son  gouvernement. Un troisième Premier Ministre, en la personne du Général Albert Camille VITAL est nommé par le Président de la Haute Autorité de la Transition, en décembre 2009. Et pour la mise en œuvre de la Feuille de Route de Sortie de Crise, Mr. Omer Jean BERIZIKY, quatrième Premier Ministre de la Transition, est nommé.

Le Premier Ministre de consensus Omer Jean BERIZIKY, après passation de service avec le Premier Ministre sortant, le Général Albert Camille VITAL, a prit son service à la Primature le 02 Novembre 2011. La passation de service a été faite en présence de tous les ambassadeurs en fonctions à Madagascar. Tous les groupements signataires de la Feuille de Route, à l’exception de la mouvance Ravalomanana et l’UAMAD-MONIMA, étaient présents. Etaient également présents, la société civile malagasy. La mouvance Ratsiraka, non signataire de la Feuille de Route était aussi absente à la cérémonie.

Le nouveau Premier Ministre de la transition a pour charge de former un gouvernement d’union nationale et de mener le pays vers la quatrième République suite à l’organisation d’élections libres, crédibles, transparentes et acceptées par tous. Il a déclaré dans son discours officiel qu’à partir du moment où il est désigné Premier Ministre de consensus, il n’appartient plus à aucun parti politique, à aucune mouvance ; il appartient seulement à la Nation malagasy et son chef est la feuille de route.

Le Premier Ministre Omer Jean BERIZIKY a le soutien de la Communauté Internationale. Toujours dans son discours officiel, il a fait appel cette Communauté Internationale et en particulier à la SADC et l’Union Africaine pour soutenir Madagascar dans le processus de sortie de crise. De plus, il exhorte la mobilisation de tous les Malagasy, dans l’esprit du « Fihavanana » et de la réconciliation nationale.

Toutefois, la nomination du Premier Ministre de consensus Omer Jean BERIZIKY est contestée par les mouvances Ratsiraka et Ravalomanana. La mouvance Ravalomanana dit se retirer de la Feuille de Route de sortie de crise. Le 05 Novembre 2011, depuis sa terre d’exile Afrique du Sud, l’ex- Président Marc RAVALOMANANA déclare ne pas participer au gouvernement du Premier Ministre de consensus Omer Jean BERIZIKY car sa nomination est en contradiction de l’article 5 de la Feuille de Route stipulant que le Premier Ministre de la transition ne doit pas être issu d’une plate-forme soutenant le Président de Transition Andry Nirina RAJOELINA. L’ex-Président Marc RAVALOMANANA ordonne à sa mouvance de ne pas entrer dans le gouvernement d’Union Nationale du Premier Ministre de consensus Omer Jean BERIZIKY. La mouvance RATSIRAKA n’y participera pas également. Les mouvances RATSIRAKA et RAVALOMANANA ne proposeront pas des noms pour le gouvernement d’Union Nationale, le CST et le CT de la Transition.

Pour plus de consensualité, le Président de la Haute Autorité de la Transition a annoncé à la troika, par l’intermédiaire d’un message, la création de deux postes de Vice-Premier, pour l’opposition, au sein du gouvernement d’Union Nationale. En réponse, la SADC salue le Président de la Haute Autorité de la Transition pour « son engagement à faire avancer Madagascar dans la bonne direction. » Cela signifie que la Communauté Internationale, par le biais de la SADC, fait confiance au Président de la Haute Autorité de la Transition Andry Nirina RAJOELINA, pour mener Madagascar vers le retour à l’ordre constitutionnel.

De tout ce qui précède, il y a lieu d’affirmer que, malgré le refus de certains politiciens de l’opposition de reconnaitre en Monsieur Omer Jean BERIZIKY le Premier Ministre de consensus, la troika maintient sa nomination à ce poste. Par conséquent, le nouveau Premier Ministre de consensus à le soutien de la Communauté Internationale, tandis que l’opposition est désavouée par ladite Communauté.

école madagascar;people.fr


A l’heure où nous publions ce message, le Premier Ministre de consensus continue les consultations et reçoit la liste des ministrables proposés par les entités signataires de la Feuille de route : Arema, les As, Escopol, HPM, MDM, MONIMA, TGV, UDR-C, depuis le Jeudi 03 Novembre 2011. La grande majorité de la population malagasy attend donc, avec impatience, la formation de ce gouvernement d’Union Nationale, marquant le retour à la normalité constitutionnelle et ayant l’aval et le soutien de la Communauté Internationale ; marquant également le début de la fin de la crise qui n’a que trop duré.



LES TECHNIQUES DE LA CONDUITE D’UNE CLASSE

lundi 7 novembre 2011

L’Enseignement, comme tout autre métier s’apprend. La possession d’un diplôme, aussi haut qu’il soit, allant du Certificat d’Etudes Primaires Elémentaires au Doctorat, ne suffirait pas pour l’exercer car la carrière d’enseignant requiert une certaine formation spécialisée : la conduite d’une classe avec toutes ses techniques y tient une place importante.

1. L’enseignement collectif :

instituteurs madagascar;zahana.org


A chaque fois qu’un enseignant vient dans sa classe dispensé un enseignement, devant lui, il trouve toujours, non un individu, mais un groupe classe. Par conséquent, son enseignement est forcément collectif. Il doit toujours y penser à chaque action pédagogique envisagée (mettre toute la classe sur un même pied d’égalité, savoir bien doser les blâmes et outrages faits à un élève devant ses camarades).

écoliers madagascar;unesco.org


2. Les techniques d’expression :

Un enseignant est un personnage chargé de transmettre des messages. De ce fait, il lui est nécessaire de bien maitriser l’usage des moyens utiles à la bonne transmission de ses savoirs : maitrise de la parole, du tableau-noir.

2.1. La parole :

La parole est un outil très important pour l’enseignant, en ce sens qu’aucune action pédagogique ne se fait sans elle, soit sous forme orale, soit sous sa forme écrite. D’où la nécessité impérieuse de la soigner (il ne faut pas parler n’importe quoi,…). Le soin du langage doit être l’un des grands soucis du maitre :
-il doit soigner la tenue du langage (précision du langage, pas de mots argots,… : un mot mal choisit pourrait induire certains élèves en erreur,  présentait aussi un risque de blocage à un certain niveau de sa démarche intellectuelle ;
-il doit aussi soigner le coté artistique du langage : maitrise de l’art oratoire. Pour mieux faire passer le message, il faut de la clarté dans la parole, dans l’articulation des mots. Il faut respecter le rythme (ni trop lent, ni trop rapide) ;
-le respect du ton pour éviter la monotonie.

écoliers madagascar;afd.fr


2.2. Le tableau-noir :

Soutient le maitre dans ses soucis de clarté. Il lui rend service dans la bonne transmission des messages :
-il garde l’essentiel de ce que dit le maitre ;
-il sert d’aide-mémoire visuel  aux apprenants ;
-il devait être tenu au propre avant la classe et divisé en trois colonnes pendant le cours. Dans la première colonne se trouve le plan du cours, dans la deuxième colonne, l’essentiel du cours et dans la troisième, les démonstrations.

Le maitre doit se tenir de manière à ne pas cacher à son auditoire ce qu’il est en train d’écrire. Cette position lui permet toujours de tenir contacte avec les élèves.

3. Les techniques d’action pédagogique :

Cette partie est composée de trois étapes principales.

écoliers madagascar;unicef.org


3.1. La prise de contact :

Le cours doit toujours commencer par ce point qui reste un acte pédagogique important. Il comporte deux petites étapes : l’appel et l’interrogation initiale.

3.1.1. L’appel :

C’est un repérage des absents. Chaque élève étant un outil pédagogique pour le maitre, il est nécessaire de connaitre quel genre d’outil va-t-il lui manquer ce jour. Ainsi, il saura d’avance la température à laquelle sera chauffée l’ambiance du groupe classe sans la présence d’un tel et tel élève.

3.1.2. L’interrogation initiale :

Il s’agit de tester les élèves sur la leçon précédente pour savoir si les élèves l’ont comprise et s’ils ont appris leurs leçons.

3.2. La leçon du jour :

Après l’appel et l’interrogation, vient ensuite la leçon du jour. Dès le départ, ayez toujours présente à l’esprit, les idées psychologiques suivantes :
-les jeunes sont des jeunes ;
-les enfants sont des enfants.
Par conséquent ils ont leurs démarches intellectuelles propres à eux différentes de celles des adultes.
Ainsi, allez toujours du concret à l’abstrait. N’oubliez pas de leur révéler l’utilisation dans la vie courante des vérités scientifiques que vous leur faites découvrir pour la première fois au cours de la leçon.

Solliciter de l’auditoire des réactions qui pourraient vous aider à animer la classe :
-leur donner une certaine liberté de parole ;
-avoir la patience de les écouter jusqu’au bout de leurs idées ;
-ne jamais rester esclave de sa préparation. Quand les questions viennent en grand nombre, ne refuser pas de répondre, sous prétexte comme le disent certains, de perdre de temps et de laisser hors du sujet. Répondez plutôt à toute les questions qui peuvent vous amener à faire un certain tour d’horizon ; car ainsi, rassurez-vous, vous ne perdez pas votre temps, mais au contraire, vous le gagnez.

L’abondance des exemples et la répétition de vos  explications sous plusieurs formes occasionnées par  les interventions des élèves ne nuiraient pas à la compréhension de votre cours. Le refus de répondre aux questions amènerait les élèves à douter de votre compétence professionnelle.
N’oubliez pas de circuler dans la salle, entre les rangées de table-bancs, pendant le cours, pour pouvoir vérifier si tous les élèves suivent, surtout, ceux du fond et voir si les notes sont bien  prises.

3.3. La séparation :

L’arrêt du cours devrait se faire quelques minutes avant la fin de la leçon. Ainsi, vous avez le temps d’effectuer les actes  pédagogiques très importants qui suivent :
-résumer en bref ce qui a été fait ;
-et éventuellement, donner quelques avis concernant les prochaines classes.

Voilà pour les techniques de la conduite d’une classe. Merci de votre visite !








STRATEGIE III DES VOLEURS DE BŒUFS « MALASO » ET « GA »

dimanche 6 novembre 2011

La stratégie de « miotriky » utilisée par les voleurs de bœufs « MALASO » et « GA » dans le district de Betioky-sud est une étape dont les voleurs de bœufs doivent toujours respecter. Le « miotriky »dans un foret ou dans un village peut durer une nuit ou une journée, c’est selon.

Pourquoi les gens du village ne dénoncent-ils pas aux forces de l’ordre ces « MALASO » et « GA » « miotriky » dans leur village. Pourquoi les « MALASO » et les « GA » n’ont pas peur de se montrer ainsi en public au sein du village.

bezaha fleuve;picasaweb.google.com


Plusieurs réponses peuvent expliquer cette passivité des gens du village. Ils ont peur des représailles pouvant venir des « MALASO » et « GA » en dénonçant ces derniers. Il se peut que parmi les « MALASO » et « GA », il y a un membre de leurs familles. Plusieurs explications peuvent être apportées ici.

Pour les « MALASO » et les « GA », ils n’ont pas besoin de se cacher parce qu’ils n’ont peur de rien. Surtout, si ces voleurs de bœufs sont des « GA ». Leurs désirs, c’est de se mesurer avec les forces de l’ordre car ils ont confiance en leurs grigris « riotsy ». Ils croient fermement qu’en portant avec eux, lors d’un vol de bœufs, leurs « riotsy » (=sorte d’anti-balle provenant d’un sorcier spécialiste en la matière), aucune arme ne peut les tuer.

Moi, personnellement, je pense que c’est le moment le plus propice pour mener une attaque armée contre les voleurs de bœufs « MALASO » et « GA ». C’est le moment où ils peuvent être vulnérables. N’oubliez pas que c’est le moment où ils exigent des villageois la satisfaction de tous leurs désirs.

gendarmes;sencontinent.com


Outre le port du « riotsy », les voleurs de bœufs « MALASO » et « GA », avant le vol, boivent une potion appelée « fandrisiky » (littéralement : ce qui pousse à agir). Un « fandrisiky » est donc un stimulant qui pousse à agir. Ce qui fait qu’après avoir bu le « fandrisiky », les « MALASO » et les « GA » ont perdu tous les sentiments de peur, de pitié. Ils deviennent très viriles, très alertes. Ils sont très fortement poussés vers l’action, vers le vol. Ils ressemblent à des animaux féroces. Ils n’ont la conscience humaine en ce moment là. C’est tout comme les sportifs qui avant la compétition avalent ou boivent des stimulants pour avoir des résultats beaucoup plus performants.

Voilà pour aujourd’hui ! D’autres stratégies vous serons révélées dans ma prochaine publication.


STRATEGIES DES VOLEURS DE BŒUFS « MALASO » ET « GA »

vendredi 14 octobre 2011

Les voleurs de bœufs MALASO et GA qui opèrent dans le district de Betioky-sud, région Sud-ouest de Madagascar  utilisent diverses stratégies pour la réussite de leurs actions. Je vais essayer d’apporter dans cette publication les actions qui devront être réalisées par les MALASO et les GA, avant, pendant et après l’opération.

belamoty;tageo.com





Avant le vol proprement dit, plusieurs préparations sont à accomplir. Tout d’abord, il faut qu’il y a une personne appelée « Mpanolotsy » (littéralement : le donneur). Ce « Mpanolotsy » est un enfant ou un jeune homme fils du lieu ou du village où l’opération doit se dérouler. Il connait le lieu de l’attaque, le parc-à-bœuf d’où se trouvent garder les bœufs objet du vol, les itinéraires à suivre pour y entrer et pour y sortir.

Il connait également la maison d’où le propriétaire des bœufs dort. Il est à noter que la stratégie est non seulement de voler les bœufs mais également de tuer le propriétaire. Ainsi, il n’y aura pas de poursuite du « fokonolona » ou de la communauté villageoise. Ces derniers vont s’occuper du mort.
Cette stratégie a pour but de décourager d’éventuels poursuivants.

Notons que le « Mpanolotsy » est un membre de la communauté villageoise du lieu du vol. Il connait tous les coins et recoins du lieu. Il est un habitué du propriétaire des bœufs ciblés et de sa famille ou bien, il est un  membre de la famille. Le « Mpanolotsy » sert ici de guide.

La stratégie est donc ici, la connaissance du terrain et le « Mpanolotsy » est là pour cela. Toutes les informations seront transmises au groupe de MALASO ou GA qui va réaliser le vol. Tous moyens permettant cette connaissance du terrain seront utilisés par les voleurs avec la complicité du « Mpanolotsy ». Aucun vol de bœufs ne peut se réaliser sans l’action et la complicité du « Mpanolotsy ».

belamoty commune;revel-belledonne.com




De tout ce qui précède, Il est donc clair que pour lutter contre le vol de bœufs, il faut lutter contre le « Mpanolotsy ». Sans l’aide du « Mpanolotsy », les MALASO et les GA ne peuvent voler les bœufs ciblés. Et cela, pour la simple raison que ces MALASO et ces GA ne connaissent pas le lieu du vol. Ils y sont des étrangers. Pour arriver à annuler le vol de bœufs, il faut annuler le «Mpanolotsy ». Ce dernier est facilement identifiable au sein de la communauté villageoise.

D’autres stratégies seront apportées ici au cours de ma prochaine publication. Et ce, afin de porter à la connaissance des bloggeurs le phénomène MALASO et GA dans le district de Betioky-sud et de lutter efficacement contre ce mal qui ruine notre société villageoise.




MOYENS ET STRATEGIES DES VOLEURS DE BŒUFS MALASO ET LES GA

Le vol de bœufs dont il est question ici est le vol de bœufs dans le district de Betioky-Sud, Région Sud-ouest, Madagascar. Dans ma dernière intervention, j’ai parlé des motivations des MALASO et GA. Cette fois, je vais essayer d’apporter à la connaissance de mes visiteurs « les moyens et stratégies utilisés par les voleurs de bœufs.

vatolatsaka;madainfo.de





Quels sont les moyens utilisés par les MALASO et les GA. Il est certain que les éleveurs de bœufs n’accepteront pas facilement que leurs bétails soient volés par une tierce personne. Il y aura, alors, une lutte entre les deux parties : éleveurs et voleurs.

Les voleurs portent alors au cours du vol, des armes blanches telles que des haches, des sagaies. De plus, ils utilisent des armes à feu telles que des fusils de chasse de marques Baïkal ou Simplex, de calibre 12 ou 16. Les MALASO et les GA utilisent également des armes à feu de fabrication locale appelées «tombokoso » (littéralement : pieds de cochon). 

En outre, pour toutes attaques, les MALASO et les GA portent leurs grigris « RIOTSE ». Ces grigris sont attachés autours de tout son  corps à l’aide d’un tissu rouge : sur le bras droit s’il est droitier et sur le bras gauche s’es grigris sont attachés autours de tout son  corps : sur le bras droit s’il est droitier et sur le bras gauche s’il est gaucher, autour de sa tête, de sa poitrine, de sa hanche, sur le pied droit ou gauche (c’est selon).

belamoty traversée;mpl.ird.fr





Ensuite, avant l’attaque, ils boivent une potion ensorcelée appelée « fandrisiky » (littéralement : ce qui pousse à agir, ce qui incite à l’action. Les MALASO et les GA après avoir bu le « fandrisiky » devient très excités. Ils deviennent  comme une autre personne. Ils ne sont plus maitres de leurs actions. Ils agissent inconsciemment et ne connaissent plus la peur. Ils ne sentent aucuns sentiments. Ils deviennent sanguinaires et sans pitiés.

Des plus, ils utilisent un  gros sifflet qu’ils soufflent au cours de l’attaque. Le sifflet que les MALASO et les GA utilisent est appelé « vangabe ». A partir du moment où ils arrivent à quelques centaine de mètres du lieu de l’attaque, ils sifflent le « vangabe ».

bezaha carte;stjohnsalbany.org





De même, les MALASO et les GA portent des sandalettes nylons dont les crampons ont été enlevés. Les semelles deviennent alors lisses. Ainsi, les traces qu’ils laisseront seront difficilement repérables par les pisteurs ou suiveurs.

Voilà pour aujourd’hui. La prochaine fois, je vais vous révéler les stratégies utilisées par les MALASO ou les GA.  

LES MOTIVATIONS DES VOLEURS DE BŒUFS « MALASO » ET « GA » : CAS DU DISTRICT DE BETIOKY-SUD

lundi 10 octobre 2011


Le vol de bœufs par les MALASO et les GA est chose courante dans le quotidien des habitants de Betioky-Sud. Chaque jour, du moins, un vol de bœufs se produit dans l’une des communes rurales suivantes : Tongobory, Vatolatsaka, Bezaha, Andranomangatsiaka, Manalobe, Belamoty, Montofeno, Salobe, Tanambao-Haut.

tongobory hotel;pagesperso-orange.fr





Quelles sont les motivations des MALASO et des GA. Comme je viens d’affirmer lors de ma première publication, voler se classe parmi les us et coutumes des Tanosy de l’Avaradrano Betioky-Sud. Les jeunes volent des bœufs pour prouver aux yeux de la société qu’ainsi, ils deviennent des hommes complets. Aussi, poussé par un fort désir intérieur de s’affirmer aux yeux de la société, les enfants ou les jeunes hommes volent des bœufs.

Les jeunes volent des bœufs, pas pour s’enrichir, non, loin de là ! Ils volent car, s’est la coutume, pour s’affirmer ! La preuve, ils vendent, chez ceux qu’ils appellent « PATRON », les bœufs volés, à moitié prix ou même, moins ! Les voleurs de bœufs ne pensent pas s’enrichir en volant. Par contre, ils sont fiers d’être MALASO ou GA. Ils pensent être supérieurs à ceux qui ne volent pas des bœufs ! Ils se croient être les plus forts ! Ils sont craints !

Ensuite, le résultat du vol (argent), leur permet de s’adonner aux libertinages de la vie : femmes, alcool, cigarettes. Un voleur de bœufs peut très facilement avoir la plus jolie fille dont il aime dans la société. Il sera accepté, non seulement par la jeune fille, mais aussi par les parents de cette dernière !

tongobory pont;paesaggio.over-blog.com





En outre, les jeunes deviennent MALASO ou GA pour pouvoir protéger sa famille contre les attaques des MALASO et des GA. Une famille qui compte parmi ses membres deux, trois ou plus de MALASO ou de GA, sera à l’abri des attaques des voleurs de bœufs. Les enfants ou les jeunes hommes aspirent donc à devenir MALASO ou GA pour garantir cette protection de sa famille.

De même, les MALASO ou les GA, en volant des bœufs, sont poussés par un esprit de revanche, dans certains cas. Ils veulent se venger des faits et gestes blessants de X personne ou de Y famille. Alors Mr. X ou la famille Y doit se préparer à l’attaque des MALASO ou des GA. C’est sure à 100% ! Les MALASO ou les GA vont attaquer le Sieur X ou la famille Y afin de laver l’affront dont ils se croient être victimes. La rancune est donc la source du vol de bœufs réalisés par les Malaso et les GA.

bezaha;franketjean.com





Actuellement, la rancune est la motivation la plus importante des voleurs de bœufs. Dans cette zone qu’est l’Avaradrano Betioiky-Sud, c’est la loi du talion, pour les MALASO et les GA : œil pour œil, dent pour dent ! Le Mr X ou la famille Y dont les actions commises ou les faits et gestes ont portés préjudice aux parents ou à un membre de la famille d’un MALASO ou d’un GA doit payer en subissant les mêmes préjudices. Les actions seront réalisées par les MALASO ou les GA et seront à coup sure vol des bœufs appartenant au Sieur X ou à la famille Y suivi de tueries portée à ces derniers.





LE PHENOMENE « MALASO » ET « GA » DANS LE DISTRICT DE BETIOKY-SUD

vendredi 7 octobre 2011

Comme nous le savons, le vole de bœuf existait déjà dans le district de Betioky-Sud, avant même l’avènement de l’indépendance nationale de 1960. Le vol s’est manifesté de diverses manières aux cours des années.

Actuellement, apparait le phénomène MALASO et GA. L’explication du nom MALASO et GA a été déjà donné lors de ma dernière publication. On appelle MALASO et GA les voleurs de bœufs, dans le district de Betioky-sud. Toutefois, les MALASO sont des voleurs de bœufs amateurs, vivant dans la société et encore membre de la dite société, tandis que les GA, eux, sont des voleurs de bœufs professionnels bannis de la société. Mon but dans cette publication est de cerner ce problème de vol de bœuf et d’apporter les solutions dont je juge adéquates pour éradiquer le problème. Toutefois, pour solutionner le problème, il faut connaitre le phénomène, qui, si j’ose le dire, ruine en ce jour, la vie en société dans le district de Betioky-Sud.

Les questions qui se posent sont : Comment se manifeste le phénomène MALASO et GA dans le district de Betioky-sud. Quelles sont ses causes. Quels sont les matériels utilisés par les MALASO et les GA. Quelles sont leurs stratégies. Quelles sont leurs itinéraires.

boeufs;madagascar.blogspot.com





Dans cette publication, je vais essayer de répondre à toutes ces questions. Il se peut que les bloggeurs qui lisent ma publication se pose des questions telles que : « Pourquoi Rapace connait-il bien le phénomène MALASO et GA. Pourquoi connait-il leurs stratégies et leurs itinéraires… » Eh ! bien ! Simplement parce que je suis originaire du district de Betioky-Sud , plus précisément de la zone Avaradrano, là où il n’y a pas une journée qui se déroule sans vol de bœuf ! J’y suis né et je vis dans cette société à forte manifestation de vol de bœuf depuis ma naissance jusqu’à ce jour avec toute ma famille.

La zone Avaradrano compte plusieurs communes rurales dont les communes rurales de Bezaha, Vatolatsaka, Andranomangatsiaka, Manalobe, Tongobory, Belamoty, Montofeno, Salobe, Tanambao-Haut, Fanjaka. Toutes ces communes rurales sont touchées par le phénomène MALASO et GA, sans exception.

De par mon père, je viens de la commune rurale de Bezaha et de par ma mère, je viens de celle de Tongobory. Nous sommes des Tanosy et occupons toute la zone Avaradrano du district de Betioky-Sud. Donc, nous vivons au cœur du phénomène MALASO et GA.


boeufs;fort-dauphin.org




Les causes du phénomène MALASO ont beaucoup évolué chez les Tanosy de l’Avaradrano/Betioky-Sud. Actuellement, voler des bœufs ou être MALASO est une coutume. Pour devenir un homme accompli, pour avoir la renommée dans la société, il faut être MALASO ou GA. La différence entre MALASO et GA est que les MALASO sont des enfants qui jouent. Le  vol de bœufs est un jeu pour eux. Ceux sont des enfants allant de 16-17ans à 25ans. Par contre, les GA, eux, ce sont des voleurs de bœufs professionnels. Ils sont sans pitiés et sont des jeunes hommes allant de 25ans à 35ans environ.

Pour les Tanosy de l’Avaradrano, avoir un enfant ou un jeune homme MALASO ou GA, membre de la famille, est une garantie contre les attaques des MALASO ou des GA. En principe, les MALASO ou les GA n’attaquent pas la famille de l’un de ses membres. Mais il faut que le membre de la famille, MALASO ou GA, déclare, au moment de la réunion de préparation de l’attaque qu’il est membre de la famille dont ils vont attaquer. Ainsi, l’attaque n’aura pas lieu.

Aussi, pour garantir la protection de leur famille, les jeunes enfants ou les jeunes hommes doivent voler des bœufs pour devenir  MALASO ou GA. C’est la coutume. Psychologiquement, dans son fort intérieur, le père est en ce moment là très fier de son fils. Le fils MALASO est une fierté de la famille et, en particulier, du père.
La tranquillité de la vie est assurée pour celui qui a un fils MALASO. La société villageoise a peur de lui. Il faut éviter d’être son ennemi. Le mieux serait de devenir son ami pour éviter l’attaque de son fils MALASO. Les seuls soucis de celui qui a un fils MALASO, ce sont les forces de l’ordre : Police- Gendarme-Militaire.

gendarmes;sencontinent.com





Le phénomène MALASO et GA a alors une cause coutumière. Les enfants ou les jeunes hommes volent des bœufs pour prouver aux yeux de la société qu’ils deviennent des hommes accomplis. Ils ne sont pas des femmes, ils ne sont plus des enfants ou de petits enfants. Ensuite, devenir voleur de bœufs est une garantie pour, non seulement le père, mais aussi, pour la famille.

Nous assistons ici à la dimension culturelle et sociale du phénomène MALASO et GA. Voilà pour aujourd’hui. A la prochaine fois, je vais vous parler des matériels utilisés par les MALASO et les GA et de leurs stratégies. Merci de votre visite !...










LES VOLEURS DE BOEUFS MALASO ET GA DANS LE DISTRICT DE BETIOKY-SUD


Dans cette publication, je vais vous parler des moyens utilisés par les voleurs de bœufs MALASO et GA pour l’accomplissement de leurs sales besognes. Quelles sont leurs motivations et leurs stratégies. Cette intervention fait suite à ma dernière publication intitulée « LE PHENOMENE MALASO ET GA DANS LE DISTRICT DE BETIOKY-SUD ».

Dans le district de Betioky-Sud, plus particulièrement dans la zone de l’Avaradrano, la recrudescence des vols de bœufs fait partie de la vie quotidienne des gens. Les MALASO volent les bœufs la nuit et les GA, le grand jour.

Quels sont les préparatifs du vol devant être réalisés par les MALASO ou les GA, avant d’entrer en action.

D’abord et avant tout, nul enfant ou jeune homme ne peut voler des bœufs ou devenir MALASO ou GA, sans avoir pour lui et porter sur lui un RIOTSE. C’EST LA BASE DU VOL DE BOEUFS. Sans RIOTSE, les MALASO ou les GA ont peur de voler les bœufs. Mais qu’es t-ce qu’un RIOTSE.

sikidy;ehess.modelisationsavoirs.fr





« RIOTSE, mi-RIOTSE= RIOTRA, mi-RIOTRA » qui signifie « à coté, passé à coté ». Le RIOTSE est un grigri anti-balle.  Le voleur de bœufs qui a un RIOTSE sur lui ne peut pas être tué par balle. Quand on tire sur lui, la balle du fusil ne peut pas l’atteindre. Elle passe à coté. C’est une croyance sociale dans l’Avaradrano, dans le district de Betioky-Sud. Cette croyance est profondément ancrée dans l’âme même des MALASO et des GA. Personne ne peut les convaincre de croire le contraire.

Le RIOTSE ne sert pas seulement d’anti-balle. Il sert également à se protéger contre les coups de sagaies,  de couteaux, de haches. De par le grigri RIOTSE, aucunes armes en fer ne peuvent tuer le MALASO ou le GA qui le porte sur lui. La pointe ou la lame de l’arme devient usée ou émoussée et ne peut le transpercée ou le coupée ou le blessée.




grigri;ehess.modelisationsavoirs.fr





Où est-ce que les MALASO et les GA se procurent-ils du grigri RIOTSE. Les MALASO ou les GA se procurent du RIOTSE chez un sorcier appelé "Ombiasa" dans le dialecte du Grand Sud de l'Ile, spécialiste en la matière. Sans SORCIER, il n’y a pas de RIOTSE et sans RIOTSE, il n’y a pas de vol de bœufs. Tous les sorciers ne sont pas des spécialistes du grigri RIOTSE. Les sorciers ou Ombiasa spécialistes du RIOTSE ne sont pas beaucoup. Ils se comptent en petits nombres et sont difficiles à trouver.

ombiasa;myrakoto.over-blog.com




Les MALASO ou les GA s’offrent les services d’un sorcier spécialiste en grigri RIOTSE moyennant le payement d’un bœuf qui doit être en principe un taureau. Toutefois, la conclusion est réalisée après deux essais. Le premier essai consiste à tirer une balle sur le sorcier muni de son grigri RIOTSE. Et le deuxième essai, tirer une balle sur le MALASO portant son grigri RIOTSE dont il s’est offert des services du sorcier spécialiste. En cas de réussite de l’expérience, l’affaire est conclue.

La question qui se pose est alors : « QUE FAIRE POUR LUTTER CONTRE LES VOLS DE BŒUFS, LES MALASO ET LES GA. » La solution est TRES SIMPLE. Comme je viens d’affirmer plus haut : UN MALASO OU UN GA NE VOLE JAMAIS DE BŒUFS SANS RIOTSE. Un MALASO ou un GA a vraiment très peur de voler un ou des bœufs sans porter avec lui son grigri RIOTSE. Donc, sans RIOTSE sans VOL DE BŒUFS et, sans SORCIERS spécialistes en grigri RIOTSE sans RIOTSE.

Par conséquent, pour annuler les vols de bœufs et les MALASO et les GA avec, chez les Tanosy de la zone Avaradrano, district de Betioky-Sud, il faut annuler les sorciers spécialistes en grigri RIOTSE, il faut annuler les grigris RIOTSE. Telle est la solution que je propose. Mais est-ce que c’est faisable. Très sincèrement, je pense que cette solution est faisable.

Il suffit d’identifier au sein de la société, qui sont les sorciers spécialistes en grigri RIOTSE et de les empêcher d’exercer par la suite. Ils sont facilement identifiables.

Voilà pour aujourd’hui. La prochaine fois, je vais vous parler des autres moyens utilisés par les MALASO et les GA et de leurs stratégies. Merci de votre visite !







LE VOL DE BŒUF DANS LE DISTRICT DE BETIOKY-SUD

jeudi 22 septembre 2011

HISTORIQUE :

Le district de Betioky-sud est une commune urbaine située à quelques 150km de Toliara. Traversée par le fleuve Onilahy d’Est à l’Ouest, la partie sud du fleuve est habitée par les Mahafaly et la partie Nord par les Tanosy. Le district est donc divisée en deux anciennement appelé Avaradrano pour les Tanosy du Nord et Atsimondrano pour les Mahafaly du sud.

art mahafaly; farest.com


Le vol de bœuf existait déjà, il y a longtemps dans le district de Betioky-sud, surtout chez les Tanosy de l’Avaradrano. Historiquement, dans les temps anciens, les voleurs de bœufs portaient le nom de DAHALO .Ensuite, du temps de la première République, ces voleurs de bœufs sont appelés MERINDAHY (=celui que l’on ne peut pas attraper, celui que l’on ne peut pas avoir confiance), dans les années 60 et 70. Ces MERINDAHY opéraient seulement chez les Tanosy de l’Avaradrano. Ils n’ont  jamais volé chez les Mahafaly de l’Atsimondrano, ces années là.

Les MERINDAHY volent les bœufs sans porter atteinte à la vie du propriétaire ou du gardien. Le vol se basait sur la course (un grand coureur) et l’endurance du voleur. Leur stratégie est que tout en courant, ils s’accrochent à la queue du bœuf volé. Ainsi, ils courent très vite sans pour autant connaitre la fatigue. Ils volent la nuit.

Viennent ensuite, les années 80, du temps de la 2è République, où les voleurs de bœufs portaient le nom de MALASO. Ce nom vient du fait que quand ils opèrent, ils portent une sandalette nylon( kapa kiranily) dont ils enlèvent les dents(sortes de crampons). Le dos de la sandalette devient alors très lisse. Les traces qu’ils laissent lors d’un vol deviennent alors, ainsi, difficilement repérables.

Le vol des MALASO se déroule toujours dans l’Avaradrano, chez les Tanosy, sans toucher l’Atsimondrano des Mahafaly. Ils volent la nuit. Ces MALASO sont des jeunes de 16ans à 25ans. Ils sont très jeunes. Ils ne se contentent pas de voler les bœufs mais ils tuent en même temps le propriétaire ou le gardien : là se situe la différence entre les MERINDAHY et les MALASO.

Les MALASO se spécialisent et évoluent au cours des années 80 ; d’où l’apparition des VATOFANTSIKA(=pierre à clou, pierre aiguisée). Ce sont des jeunes allant de 20ans à 30ans. Les VATOFANTSIKA sont des MALASO professionnels. Ils volent le grand jour, de 8heures du matin à 16heures de l’après-midi, tuent ou non, c’est selon, le propriétaire ou le gardien, opèrent dans l’Avaradrano.


les antanosy; madagascar.blogspot.com

Actuellement, aux cours des années 2009, 2010, 2011, les MALASO existent toujours. Pire, ils se spécialisent. Durant cette année 2011, les MALASO évoluent et ont donné naissance à des GA. GA signifie sans émotion, sans sentiment qui n’éprouve plus rien. Les GA sont des MALASO rejeté par ses parents et sa société. Aussi, ils vivent dans la foret.

Durant les trois dernières années, les MALASO et les GA opèrent, non seulement chez les Tanosy de l’Avaradrano, mais aussi, chez les Mahafaly de l’Atsimondrano. Le vol s’effectue dans tout le district de Betioky-sud. Ces MALASO et GA sont sans pitiés. Ils tuent le propriétaire et/ou le gardien. Ils tuent n’importe quels poursuivants lors des poursuites.




LA REGION SUD-OUEST DE MADAGASCAR

mercredi 21 septembre 2011

Salut à tout le monde !
Dans cette publication, je vais vous parler de la Région Sud-ouest de Madagascar, Région dont je suis originaire.

région sud-ouest, lerocher.com
La Région Sud-ouest, avec une superficie de 66.418km2, se trouve dans la partie sud de Madagascar. Elle a 9districts dont Toliara I, Toliara II, Sakaraha, Beroroha, Ankazoabo-sud, Morombe, Benenitra, Betioky-sud et Ampanihy-ouest, 105Communes et 1562Fokontany. La Région compte 1,1million d’habitants.


Elle est délimitée à l’Ouest par le Canal de Mozambique, à l’Est  par le massif de l’Isalo, au Sud par le fleuve Menarandra et au Nord par le fleuve Mangoky.

L’économie de la Région est basée sur l’élevage, la pêche, l’agriculture et les ressources minières. Plus de 70% de la population  se trouve en zone rurale.

La Région Sud-ouest présente une potentialité très importante en mines et hydrocarbures. Plusieurs zones d’exploitation de saphir sont identifiées dans notre Région : dans les districts d’Amboasary-sud/Andranondambo, Sakaraha, Beroroha, Ankazoabo-sud, Betioky-sud/Bezaha, Tongobory.

Dans le district de Betioky-sud/Sakoa : exploitation de charbon et de kaolin. Dans ce même district de Betioky-sud/Soamanonga, Lazarivo, Soaserana : extraction de poudre d’or.


sud-ouest madagascar, madagascar-tourisme.com


Dans les districts d’Ampanihy-ouest et de Benenitra/Benonoka : exploitation de labradorite et dans le district de Morombe/Ranobe : exploitation de l’ilménite. Le calcaire est exploité dans le district de Toliara II/Soalary ;  le grenat, le graphite et le manganèse dans le district d’Ampanihy-ouest.

Et enfin, il y a du pétrole dans le district de Sakaraha.              

Voilà pour l’intervention d’aujourd’hui ! Merci.

LA FORMATION DES ENSEIGNANTS

mardi 20 septembre 2011

                                         Salut à tous les bloggeurs ! Permettez-moi de vous parler de la formation professionnelle des enseignants à Madagascar.
Madagascar se classe parmi les pays en voie de développement. Depuis son indépendance en 1960, plusieurs reformes du système éducatif a été effectuées par les différents pouvoirs successifs.

Actuellement, ceux qui choisissent la fonction enseignante seront formés à l’Institut National de Formation Pédagogique Mahamasina Antananarivo, ou dans les Centres Régionaux de l’Institut National de Formation Pédagogique. Ces Centres Régionaux de l’INFP sont actuellement au nombre de 25.
 
Crinfp Diana,lexpressmada.com

L’année dernière, les Centres Régionaux de l’INFP ont assuré la formation professionnelle des élèves Professeurs des Collèges. Pour cette année 2011, seront formés dans ces Centres Régionaux de l’INFP, les Elèves-Maitres destinés à enseigner dans les Ecoles Primaires Publiques de toute l’Ile.

Le recrutement de ces derniers se fera parmi les titulaires du Baccalauréat de l’Enseignement Secondaire. A l’issue de leur formation, ils seront recrutés dans la Fonction Publique en qualité d’agent contractuel de la catégorie III.

Parallèlement à cela, pour cette année 2011, seront également formés dans les Centres Régionaux de l’INFP des six ex-Provinces, des élèves Conseillers Pédagogiques de l’Enseignement Primaire. Ils recrutés parmi les enseignants titulaires du Baccalauréat, plus le Certificat d’Aptitude à l’Education de Base et/ou du Certificat d’Aptitude Pédagogique à l’Education de Base et ayant cinq ans d’ancienneté dans la Fonction Publique et exercé dans le primaire. Leur formation durera trente deux mois.

A la fin de leur formation, ils seront nommés Professeurs Conseillers Pédagogiques de l’Enseignement Primaire de la Fonction Publique. Ils seront affectés dans les Circonscriptions Scolaires de toutes l’Ile.

crinfp de Manajary, ifadem.org



Voilà pour la formation professionnelle devant être suivie par tous ceux choisissent les carrières d’enseignants du Primaire, des Collèges et la carrière de Professeur Conseiller Pédagogique du Primaire à Madagascar ! Merci de m’avoir visiter.


Signification du mariage dans la société traditionnelle malagasy

mardi 13 septembre 2011

Salut à tous les bloggeurs !
Je vais encore vous parler du mariage, de sa signification dans la société malagasy  traditionnellement.
Chez les Occidentaux ou les Européens, deux personnes se marient par AMOUR . Elles se marient parce qu’elles s’aiment. Un mariage sans AMOUR est impensable. Autrement dit mariage signifie amour.
 Dans la société malagasy, traditionnellement, deux personnes se marient pour AVOIR DES ENFANTS.

http://mydago.com/wp-content




Un proverbe malagasy dit : « Ny anambadian-kiterahana », littéralement « On se marie pour avoir des enfants. » Cela signifie que l’enfant occupe une place très importante au sein de la société. L’enfant est une richesse. Il aide pour les travaux des champs, garde les bœufs,…

Ainsi, AVOIR BEAUCOUP D’E NFANTS signifie avoir beaucoup de forces productives. L’augmentation des forces productives entraine l’augmentation de la production. C’est en ce sens que l’enfant est une richesse dans la société traditionnelle malagasy.

L’enfant assure l’existence de la lignée parentale et son immortalité. Il est le symbole vivant de la lignée ou des parents. Il assure la subsistance des parents lors de leur vieillesse. Il assure l’enterrement des parents lors du décès de ces derniers.

fandevenana-1es.skyrock.com



Tout cela explique l’importance de l’enfant dans la société traditionnelle malagasy. D’où son importance lors du mariage. Une femme qui a déjà un enfant mais séparé de son mari à la chance de trouver un mari facilement qu’une femme qui n’a pas encore d’enfants.

Voilà ! Merci ! Et à la prochaine.